mercredi 1 juillet 2009

n petit appart centre ville…
Un petit appart mal foutu qui semblait immense au premier jour.
Un petit appart bien vite remplit.
Quelques mètres carrés de libre entre le lit, l’armoire et le bureau.
Quelques mètres carrés vitaux régulièrement comblés par mon bordel récurant et régulièrement déblayé afin de retrouver ce carré d’air oxygénant.
De lourds murs Blancs très hauts. Plus de trois mètres sous plafond.

Blanc éblouissant si par mégarde j’oublie de fermer les stores des écrasantes fenêtres plein sud.
Blanc éteint, blanc noir, noyant toute vie dans la pénombre oppressante et sourde si par mégarde je pense à fermer les stores de ces ardentes monumentales vitrines.

Le train-train des jours qui se suivent et qui se ressemblent.
La lassitude qui gomme les détails, qui efface les évidences. L’oppression aveugle, anesthésie, l’occupant…
Jour après jour, millimètre après l’autre, changement imperceptible doux et radicale….
Je me suis fait à l’idée de cette étroite cage
Je me suis contenté de moins en moins en me recroquevillant de plus en plus…
Le plus naturellement du monde, je frôlais les murs, les mètres cubes d’air pur se réduisaient chaque jour sans réel réaction de ma conscience.
Je me voutais, pour ne pas me cogner à l’ampoule, puis au plafond lui-même.
Le plus naturellement du monde je me mis a ramper à chaque entrée dans mon « sweet home ». Chaque soir je me rabaissais un peu plus. Chaque matin j’étais un peu moins à l’aise dans le couloir vers la sortie.
Mon terrier s’amenuisait, les murs n’existaient plus. Toute ma vie se concentrait vers le centre de la pièce. Lit, armoire, bureau, habit, aquarium, tout s’épaulait, rentraient en concurrence.

Ce matin c’est terminé, j’ai enfin compris, j’ai vue, j’ai accepté. Mais ce matin mon armoire m’empêche de tourner la tête. Mon matelas étouffé par ma bibliothèque et les livres tombé en vrac bloquent mon bassin. Je ne peu plier les jambes, elles frappent le plafond si bas. De toute part je suis encerclé, enserré, comme dans un étau, bloqué, cristallisé en place.
Mon chez moi et un cocon compressant hermétique et brulant mes poumons d’un air déjà milles fois respiré… ma tête tourne… mes yeux se fermes…

Et dire que je trouvais le loyer très abordable…

1 commentaire:

  1. J'aime beaucoup "Triopsis"! On s'imagine bien dans le truc et c'est super bien mis en scène. En gros, c'est très Tropsisé !
    Bise ma biquette ;)

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